De Nagoya au Mont Fuji: Voyage au Japon vol.6

12e jour au Japon: Nous avons repris notre voyage vers Nagoya, de façon à revenir un peu sur nos pas et profiter des villes entre Tokyo et Kyoto que nous voulions visiter.
J’avais lu que Nagoya était incontournable pour son château et d’après le guide Michelin son aquarium. Nous avons décidé d’y consacrer une journée seulement. C’est d’ailleurs sans regret.



Enfin si, le regret reste la visite de ce pauvre aquarium -une honte selon moi- .d’avoir contribué à cette mascarade et une honte de laisser de fait un tel lieu subsister.
Je préfère expliquer ici mes propos. Nous sommes rentrés dans un complexe immense : peu fréquenté au premier abord -peut être du fait de la météo-. L’entrée à 2000 yen chacun passée nous arrivons dans un hall avec une vitre immense nous donnant à voir de mignons petits dauphins et des belugas. Mais l’admiration s’arrête là. En montant, nous voyons les bassins d’en haut et cette fois ci le triste spectacle se répète : des animaux marins qui font des tours en boucle dans des petits bassins. Le comble c’est l’espace extérieur avec des manchots en cage avec pour seul rafraîchissement un ventilateur et une piscine pour enfant. J’arrêterai ma description ici car je suis sortie dépitée.



Le château par contre est une belle découverte. Je souhaitais que nous visitions au moins un château au Japon. C’est l’un des plus sophistiqués de l’ère Edo. Nous avons chacun payé 500 yen l’entrée.


Du château on peut faire le tour, aller sur une plate forme d’observation mais dans des tours annexes. Sur le toit, on peut admirer les sculptures de deux dauphins kinshachi . Le château a été construit à partir de 1610 par le shogun Tokugawa Ieyasu
En fait, vous ne visitez pas le château mais une annexe sur le côté. C’est le palais Hommaru construit en 1615.




 Les décors sont magnifiques : ce sont des animaux puissants comme le tigre, sur des panneaux géants avec les saisons. Le fils du shogun y a célébré son mariage avec la princesse Haru. Autant la beauté du château de Nijo-jo était impossible à immortaliser avec l’appareil photo, autant à Nagoya, j’ai pu photographier les lieux sans abuser du flash pour respecter les œuvres, jusqu’en haut des portes.
J’ai acheté un marque page représentant deux tigres sur une porte coulissante : c’est l’une des premières peintures que j’ai vu en entrant et qui m’a fait grande impression.

Le budget repas était abordable le midi car c’était une cantine d’entreprise tout près de notre hôtel de la chaîne Inn : Toyoko Inn Nagoya Marunouchi avec un plateau repas type ramen à volonté nous avons déjeuné à deux pour 1490 yen.
Le soir nous avons été plus gourmand. Dans une chaîne de restaurant près de l’aquarium, nous avons dîné pour 7851 yen à deux, j’ai pris une écrevisse, spécialité du restaurant mais un plat onéreux et à réfléchir je n’en commanderai plus au restaurant. Il y a trop peu à manger dessus.

Pour circuler dans Nagoya, le métro nous a coûté 1480 yen à deux et j’ai acheté un souvenir au château avec les illustrations du palais pour 200 yen. L’hôtel nous a coûté 73 euros la nuit avec petit déjeuner.

13e jour : Le lendemain nous avons repris la route de la montagne avec des modes de transport plus traditionnels : un train local nous a permis de rejoindre Kawaguchiko depuis Otsuki. Une fois à la gare, nous avons appelé notre hôte, patron du ryokan où nous dormions à Fujikawaguchiko. Il faisait en effet la navette gratuitement à deux moments dans la journée le trajet entre son hôtel et la gare pour ses résidents.
Après les quelques déceptions de Nagoya, ce séjour dans les terres reculées avait tout pour plaire : des températures plus douces, du soleil, du bon vent frais de la montagne.


J’ai réglé nos deux nuits avec petit déjeuner 22 200 yen. J’ai réservé sur le site de Booking : il s’agit du ryokan Togawaso.
Nous avons même pu emprunter des vélos gratuitement pour faire une balade autour du site où nous étions. Nous étions dans la partie moins touristique du mont Fuji mais cela nous allait très bien. Il y avait même un champ de lavande face à l’hôtel et nous étions près d’un joli lac.

Au ryokan tout est traditionnel,des chambres à coucher jusqu’aux bains : il fallait utiliser les onsens, où vous vous lavez dans un espace réservé aux dames ou aux hommes. C’est un peu frustrant pour un voyage de noces de faire salle de bain séparée. Et pas question d’être pudique là bas. Ceci dit j’ai réussi à en profiter sans d’autres personnes à mes côtés.

Nous avons dîné dans un petit restaurant de burger tenu par une famille japonaise très gentille : chez Dino Burger. Ils étaient passionnés par le rock américain des années Presley. On a adoré, si bien qu’on y a mangé les deux soirs où nous étions sur place.
Le premier dîner nous a coûté 3630 yen.
Pour rejoindre Kawagushiko en train nous avons payé au total 4960 yen à deux en dehors du Japan Rail pass.

Le lendemain, nous nous sommes réveillés avec la bonne odeur de la lavande fraîchement coupée. Le petit déjeuner était aussi traditionnel. Choushoku disent-ils : du poisson, du thé vert à volonté, de la soupe miso, un verre de jus de fruit et du fromage blanc.


Nous avons pris un bus pour rejoindre la 5e station du mont fuji car nous avions décidé de grimper sur le volcan. 4600 yen nous ont permis de réaliser un objectif commun à beaucoup de touristes. Beaucoup s’arrêtent là, font une photo souvenir et redescendent.
D’autres plus courageux que nous ont déjà entrepris cette ascension au 1er niveau. Nous sommes alors déjà à 2300 m d’altitude. 



Pour accompagner la préservation du mont, nous avons donné 2000 yen pour deux. Chacun avait son petit bout de bois à accrocher au sac à dos. L’ascension avait bien débuté, assez raide mais l’air était respirable. Nous avons vite remarqué qu’entre la 7e et la 8e station c’était plus difficile, nos pauses dans les refuges plus fréquentes.
J’ai choisi de déguster un riz au curry -pour deux nous en avons eu pour 2400 yen- pour reprendre des forces.Chaque pèlerin au prix d’une centaine de yen pouvait faire marquer son bâton à chaque station.

La pluie de plus en plus battante et le brouillard ont eu raison de notre bonne volonté au 8e palier. Nous n’avions pas hélas l’équipement de randonneur. Nous avons fait marquer nos petits bout de bois des 3100 m atteints sur les 3776 espérés et nous sommes redescendus. Nous avons mis 2h30 pour monter et presque autant pour redescendre car nous n’étions pas monté assez haut pour emprunter le chemin prévu pour la descente.
Nous avons croisé beaucoup plus de touristes qui montaient. Il est convenu pour les amateurs du site de monter en fin d’après midi, dormir sur place la nuit et admirer au réveil le lever du soleil en haut du volcan.

Nous avons dégusté pour nous récompenser une pâtisserie baumkuchen -1400 yen la gourmandise-. Les Japonais raffolent de cette pâtisserie allemande riche en sucre, faite de couche successives de génoise que l'on offre traditionnellement en cadeau de mariage. -un clin d'oeil idéal vu les circonstances-

De retour au ryokan en taxi -1180 yen la course entre la gare et notre lieu d’hébergement-, nous sommes retournés en fin de journée déguster un autre burger chez Dino.

Je terminerai le voyage avec Nara, Koya San et Osaka dans le dernier volet. J’espère que l’avant dernière partie du voyage vous a plu.


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