De Nara à Koya-San - suite et fin du voyage au Japon vol 7

Nous avons quitté au matin du 15e jour de voyage notre petit nid dans le ryokan de Fujikawachiko. Le trajet était long pour rejoindre de Nara : près de 5h. Nous sommes arrivés sur les coups de 16h à la gare et à l’hôtel juste en face : le Super hôtel Lohas. J’avais un peu peur que la proximité de la gare soit source de nuisances sonores mais l’hôtel était vraiment bien.


Nous avions du temps pour faire du repérage et la première chose que nous avons voulu faire c’est découvrir le parc des Daims à l’est de la ville. Que dis-je ? Ce sont des cerfs shika et par ailleurs très gourmands. Mon plan de la ville en a fait les frais et ce n’est pas faute d’avoir bien voulu les nourrir avec des biscuits. Un paquet de cookie pour ces goulus à quatre pattes coûte 300 yen.
En fait, ils ont un enclos mais sont libres de se déplacer dans la ville. En France nous avons des panneaux pour des traversées de cerfs ou de vaches, en Australie ce sont des kangourous et à Nara les cerfs shika. 

 

Nous avons écourté notre ballade de fin d’après midi surpris par une ondée monstrueuse. Nous nous sommes réfugiés dans un restaurant d’okonomiaki -chez Parco- qui venait à peine d’ouvrir. Nous y avons aussi mangé de délicieux gyozas. Le tout nous a coûté 4260 yen.


Après une bonne nuit de repos et un petit déjeuner sur les toits de la ville, nous avons réglé 1000 yen pour prendre le bus à la journée et sommes retournés voir nos amis les cerfs. Ils étaient vraiment très mignons.
Pour autant, il y avait aussi d’autres choses à voir à Nara : j’avais noté deux temples : le Kohfukuji et le Todaji contenant un grande statue de Bouddha.


Le premier bâtiment fondé en 669 et restauré il y a peu, le Kohfuku- ji est composé notamment d’une pagode de cinq étages. C’est un temple bouddhiste du clan familial Fujiwara : il y avait 175 bâtiments auparavant. Un vieux monsieur c’est proposé pour nous faire un petit cours d’histoire sur ce site en rénovation. Ces Japonais ne cessent de m’épater : leurs bâtiments peuvent être détruits par plusieurs incendies -cinq ici- ou frappés par la foudre comme celui ci au XVIIIe siècle, ils construisent de nouveau, à l’identique.
Les cerfs se baladaient ici aussi.

Le temple Todai-ji a été fondé au VIIIe siècle et la structure a été refaite en 1708. Le bâtiment est célèbre pour sa statue de Bouddha assis en bronze haute de 18m. Celle de Kamakura que nous avons vu mesurait 13m.


Nous avons poursuivi vers le sanctuaire de Kasuga Taisha afin de voir les lanternes en pierre.

Nous avons été gâtée par la météo au cours de cette journée car le soleil était de la partie.
Nous avons déjeuné chez Terakawa et fait du shopping du côté de Naramachi et dîné chez Awa Naramachi Ten, un restaurant traditionnel réputé.

Pour visiter le temple Todai-ji : 600 yen par personne
Pour avoir un petit daim en souvenir 640 yen
Pour manger le midi nus avons dépensé 7660 yen
Pour dîner 12384 yen (le repas le plus cher du séjour)

A Nara, nous avons rencontré un couple très gentil qui nous a offert un beau cadeau de mariage. Je cherchais du papier traditionnel avec un mot sur le mariage et la maîtresse des lieux s’est proposé pour nous écrire sur le papier choisi une dédicace en calligraphie japonaise avec nos prénoms, notre date de mariage et quelque chose comme « heureux mariage ». Ce n’est pas le seul souvenir matériel de Nara mais je crois bien que c’est le plus précieux.



Après Nara, jour 17 nous avons planifié une retraite dans un temple bouddhiste à Koya San. Après le train régional, il faut prendre un train local entre Hashimoto et Koya-san et remonter par un funiculaire.
Ce site est en fait un ensemble de monastères dédiés à l’étude et la pratique du tourisme. Nous étions à environ 900m d’altitude. Koya-San a été fondé il y a 12 siècles environ comme centre d’enseignement de l’école bouddhiste Shingon par le moine Kükai (Kôbô Daishi) qui voulait établir un monastère au creux des montagnes.
Aujourd’hui, en plus des pèlerins, les monastères accueillent aussi des touristes désireux de découvrir les rituels religieux. C’est ce que nous avons voulu faire.


J’avais choisi le temple auberge Fudoin


Les monastères appellent cela le shukubô. A l’origine, c’était de simples logements pour les moines itinérants. Dans notre chambre traditionnelle, pas de lit mais une table au sol et des coussins. Nous avons été appelés pour dîner. Un repas végétarien shôjin-ryôri nous attendait. Le bouddhisme condamne le sacrifice de toute forme de vie dotée d'une conscience. La cuisine servie est originaire de Chine et repose sur trois principes: cinq goûts, cinq modes de cuisson et cinq couleurs. Chaque plat doit comporter un plat grillé, un plat frit, un plat mariné, un plat à base de tôfu et une soupe.

Le temps du dîner, ils ont en fait modifié les chambres pour installer des futons pour dormir.

Le lendemain matin, nous avons été réveillé pour 6h afin d'assister à la cérémonie bouddhiste O-Tsutome. J'ai réciter un texte de la Sutra, qui pour moi avait des airs de "Notre père", pour guider les bouddhistes vers le spirituel. Bien évidemment les

Nous avons seulement visité le monastère principal du site à la fois par sa situation géographique mais aussi son histoire Kongobu-ji. Sa création remonte à la fin du XVIe siècle, à l'initiative de l'un des unificateurs du Japon, Toyotomi Hideyoshi. Il était alors connu comme le Seigan-ji, nom qui ne sera modifié qu'en 1869, quelques années après sa reconstruction et son unification avec le temple voisin.



Le séjour était court mais c'était une retraite souhaitée à l'écart du tumulte des villes.
Après avoir fait don d’une tuile -1000 yen- que nous avons dédicacé avec nos prénoms et la date de notre venue pour le monastère, nous avons quitté Koya-San, direction Osaka pour le dernier jour.

Nous avons ainsi dépensé 2520 yen pour revenir vers Osaka.

Osaka, dernière étape du périple : nous étions fatigués mais heureux de ce séjour qui nous avait tant plu, à l’exception de cette foutue humidité étouffante de l’été.
J’avais noté qu’il nous fallait voir le somptueux château dont nous pouvons admirer le donjon, de cinq étages, achevé en 1586 par Hideyoshi mais reconstruit en 1931. 

 

C’était aussi l’occasion de faire nos derniers achats dans l’équivalent du quartier Akihabara de Tokyo : le Den Den Town. Je l’ai d’ailleurs trouvé plus animé. Le long du canal on peut observer la modernité de Dotonbori avec des panneaux publicitaires géants.



Le midi nous avons déjeuné dans un restaurant Yakiniku a five, pour déguster une nouvelle fois du bœuf japonais wagyu à défaut de goûter le bœuf de Kobe.

Pour goûter, j’ai enfin trouvé une enseigne qui proposait de mignons beignets, certes peu goûtus mais mignons chez 2171 yen pour 4 donuts et deux milkshakes : chezFloresta Nature Doughnuts.



Le soir nous avons dîné chez Utogaria pour 6836 yen. Le dernier repéré avec TripAdvisor. Nous n'avons pas été déçus des restaurants choisi avec l'application. Nous évitions les chaînes et privilégions les restaurants authentiques.



Pour nous déplacer dans la ville, nous avons pris un pass de 800 yen par personne pour la journée.
Nous avons pris un dernier train pour rejoindre l'aéroport de Kansai construit une île artificielle à 2km au large de la baie d'Osaka. 

Nous avons rendu notre borne wifi emballée comme un colis dans une boîte aux lettres et enregistré nos bagages. 

Épuisée par ces 19 jours de voyage, je n'ai pas trouvé la force de faire de photographies de notre retour. J'espère que ce récit vous a plu et éclairé si vous souhaitez y aller.



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