Sur les pas du shintoïsme et du bouddhisme: Japon vol.3

Toujours hébergés sur Tokyo, nous avons uniquement changé d’hôtel afin de nous rapprocher des lignes JR afin de nous déplacer autour de la capitale.

Nous avons choisi le 6e jour de découvrir Nikko au nord de Tokyo. Cette ville est située dans une région montagneuse. Il faut une heure et demi en train pour la rejoindre. Nous voulions visiter Nikko non pas pour la neige car elle n’était pas de saison mais pour son sanctuaire shinto Toshogu, dédié au fondateur du shôgunat à Edo, Tokugawa Ieyasu.




Nous sommes arrivés vers 11h dans la ville dans un train des plus spacieux. La gare de Nikko fait penser à celle de Disneyland Paris. C’est l’effet rose qui doit faire ça.



Afin de profiter du site en hauteur sans savoir si les restaurants seraient aussi bien côtés qu’en ville centre, nous avons déjeuné tôt chez Komekichi Kozushi.

 Le repas est servi dans un bento. C’est un restaurant traditionnel avec un repas végétarien. Nous avons ainsi goûté le yuba, C’est un aliment fabriqué à partir de la peau qui se forme sur le lait de soja lorsqu’il est chauffé. Très franchement, si j’avais su comment cela était fabriqué, je n’aurais pas mangé ce truc -on a voulu essayer comme tout bon touriste doté d’un minimum de savoir vivre et souhaitant mieux connaître la culture du pays mais nous n’avons pas du tout aimé. Il y a un autre truc que je n’ai pas aimé, c’est le sashimi de calamar trop caoutchouteux à mon goût.


Par contre la petite boule de glace au Yuzu en dessert était exquise.

L’après midi a donc été consacrée aux visites. La mousson battait son plein à Nikko et cela a été la journée la plus maussade du séjour. Nous avons choisi d’écourter notre ballade dans la ville à cause de la météo capricieuse.

Pour autant, il faut voir le pont Shinkyo au dessus de la rivière Daya. C’est une apparition de la divinité Jinja Daia qui a formé le pont sous les traits de deux serpents rouge et bleus. Une pierre est placée pour montrer que seuls les shoguns peuvent passer.


Le pont est à classer au même titre que celui d’Avignon : il est très joli à photographier dans son environnement, c’est payant pour grimper dessus et je n’en vois donc pas l’intérêt.

Nous sommes passés devant le temple Rinno-ji à gauche du pont sacré. Il a été construit en 766 au cœur des montagnes. Il a longtemps attiré des moines en quête de solitude. 


Je me suis laisser hypnotisée par une jolie fontaine au dragon avant d’arriver au sanctuaire Toshogu. Ce lieu classé au patrimoine mondial depuis 1999 a été édifié autour du XVIIe siècle

Le premier bâtiment que vous voyez en passant l’entrée est la pagode à cinq étages (Gojunoto)

Vous pouvez ensuite admirer les frontons de trois entrepôts sacrés (Sanjinko) dont l’un d’eux est orné d’éléphants assez étrangement représentés.

De l’autre côté, symbole de Nikko, c’est ce fronton sculpté avec les trois petits singes de la sagesse (iwazaru, kikazaru et minazaru) (Sanzaru). 

 
Une autre sculpture sur bois est particulièrement célèbre  : le nemurineko (chat dormant) Ces deux pièces sont les plus connues du sculpteur Hidari Jingorô.



Plus on avance dans le sanctuaire plus les portes sont majestueuses et finement décorées, à l’image du Karamon – ce nom désigne une « porte chinoise » que l’on retrouve dans l’architecture des châteaux, temples et sanctuaires japonais » .


Une partie du site était en rénovation et l’affluence des touristes, couplée à l’usage indispensable du parapluie me fait limiter le nombre de prises de vue qui vous rendrait le compte rendu peu alléchant.

Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés pour déguster une gaufre fourrée à la glace à l’effigie des singes de la sagesse et un dango -boulette faite à base de mochi, une pâte de riz gluant et d'eau cuite au feu et nappée de sauce soja-.


Avec un temps bien meilleur et une visite tôt le matin, Nikko est une très jolie ville à ajouter à votre voyage.

Pour le budget :
Nous avons dépensé 2600 yens pour le sanctuaire Toshogu à deux.
Le repas du midi nous a coûté 6460 yens
J’ai acheté un bracelet dans le temple Rinno-ji pour ma maman à hauteur de 3000 yens
La gaufre m’est revenue à 400 yens et le dango à 350 yens.
J’ai acheté plusieurs figurines chat dormeur, un tee shirt singe pour un total de 2170 yens.

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Le 7e jour a été consacré à Kamakura, capitale du Japon entre 1192 et 1333. Il faut compter une heure en train depuis la gare de Tokyo en JR line.
Nous avions programmé la visite du temple HȮKUKUJI fondé en 1334 par la secte Rinzai. Il est célèbre pour sa bambouseraie. Je n’ai pas compté mais il y aurait 2000 bambous dans ce jardin.


Nous avons aussi pu admirer le principal sanctuaire de Kamakura : le Tsurugaoka Hachimangu et surtout sont gigantesque torii ⛩️ rouge placé en pleine avenue.
Construit à l'origine en 1063 par Yoriyoshi, le shogun du puissant clan Minamoto, il est largement étendu par son descendant Yoritomo à la fin du XIIe siècle, lorsque Kamakura devient la capitale du Japon. Ce shogun aurait d’ailleurs fait planter le torii pour honorer les kami et faciliter la grossesse de son épouse.



Il est évident que c’est bien plus joli au printemps avec tous les cerisiers qui bordent l’allée mais nous avons su nous contenter de ce que nous avons vu.

Initialement, j’avais sélectionné Kamakura pour voir la deuxième plus grande statue de Bouddha assis et en bronze. Elle a été édifiée en 1252 et mesure 11 m de haut. Pour la voir, car elle est bien cachée, il faut entrer dans le temple bouddhiste Kotoku-in. J’ai adoré ce lieu.



Kamakura étant une ville balnéaire nous avons fini notre petit tour par une balade en bord de mer au bord de la baie de Sagami. Malgré le vent, c’était bien agréable et la journée moins pluvieuse qu’à Nikko a été largement plus appréciée.


Pour le budget nous avons dépensé 600 yens pour voir le jardin de bambous, 1940 yens pour manger un baradon, la spécialité du restaurant Satonoudon Kamakura. C’est un plat avec du riz au fond, recouvert de choux émincé puis de la poitrine de porc caramelisé avec grains de sésame.


Niveau souvenir, on s’est fait plaisir en se faisant personnaliser nos baguettes, un conseil souvenir de nos amis déjà revenu du pays. 

Chacun est reparti avec sa paire de sabots japonais -geta – 2100 yen pour moi 5000 pour mon chéri.
Il fallait débourser 400 yen pour voir le grand bouddha et nous avons fini la soirée à Tokyo de nouveau avec un plat de udon -nouilles au froment- à 3000 yens.



Promis la suite du Japon reviens dimanche prochain. Cette fois-ci je consacrerai un article entier sur Kyoto en 4 jours.

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