Kyoto, « Capitale de la paix et de la tranquillité » vol.4
Nous
avons planifié notre déplacement à Kyoto, afin de profiter d’un
festival en plein mois de juillet, le Gion Matsuri, dont je vous
parlerai plus loin dans l’article. J’attendais beaucoup de Kyoto.
J’imaginais une ville complètement traditionnelle avec des maisons
en bois et des temples partout. La réalité est un peu autre même
si la capitale du Japon de 794 à 1868 a de magnifiques centres
d’intérêt.
Nous avons pris pour la première fois le Shinkansen, ce train à grande vitesse, munis de nos JR PASS qui ont été assez vite rentabilisés. C’est la ligne Tokaido qui relie Tokyo et Kyoto. Nous avons voyagé pendant deux heures et demi espérant voir le Mont Fuji par la fenêtre mais la mousson n’aidait vraiment pas à profiter du paysage.
Vers
midi nous sommes arrivés à la gare de Kyoto, bien plus moderne que
celle de Tokyo. Je
vous mets une photographie des deux car je n’ai pas souvenir
d’avoir publié cette de Tokyo.
Gare de Tokyo |
Gare de Kyoto |
Nous posions nos affaires dans ce qu’ils appellent un hostel Le Fujitaya Kyoto: des chambres individuelles mais une pièce à vivre partagée avec ses résidents. C’était plus convivial que l’hôtel mais avec la mousson, l’odeur d’humidité dans les chambres avec les tatamis était exécrable. Pour petit déjeuner le nécessaire était mis à notre disposition. Nous étions à 10-15min à pied d'une ligne de métro JR et à 5 min de la supérette dans un quartier résidentiel calme.
C’est
à Kyoto que nous avons fait de magnifiques rencontres : Rio
(prononcer Lio), notre hôte qui se donnait du mal pour rendre notre
quotidien agréable, Sophie
qui voyageait seule avec sa fille et des voyageurs anglais, venus des
Philippines et du Vietnam qui faisaient étape au cours de leur
roadtrip
à vélo.
Les
transports à Kyoto sont moins performants qu’à Tokyo. Vous avez
deux lignes de métro qui se croisent de façon perpendiculaire dans
la ville centre mais chaque lieu touristique majeur est aux
extrémités de la ville et nécessite de prendre un bus différent à
chaque fois. -j’étais
assistée par le meilleur lecteur de plan du monde et il était
plutôt mécontent des plans de la ville, assez mal proportionnés
pour se donner une idée des distances parcourues.-
Nous
avons commencé les visites par le temple Tenryu-ji
situé au nord-ouest de Kyoto dans le quartier d'Arashiyama.
Il
est très apprécié pour son jardin japonais apaisant et la forêt
de bambou qui l’entoure. Appelé
aussi temple du dragon céleste, ce site bouddhiste a été édifié
par le shogun Ashikaga Tkauji (1305-1358) en mémoire de l’empereur
Go-Daigo. C‘est un
moine architecte paysager de renom Soseki Muso (1275-1351)
qui a réalisé le jardin.
Sur
le chemin du retour nous avons franchi un pont qui traverse la
rivière Oigawa sur une longueur totale de 155 m : le Togetsu
-kyo. Ce
nom provient de
l’Empereur Kameyama de la période Kamakura (1185-1333) qui, lors
d’une nuit sans nuages, fit l’éloge de la lune qui semblait
totalement traverser le pont. En
japonais ce nom signifie "Lune
traversant le pont". C'est un symbole d'Arashiyama. On
pouvait si on le souhaitait se balader en barque. Le cadre est très
joli pour se poser, ce qui est agréable avec les fortes chaleurs.
Le pont
fut construit lors de la période Jowa (834-848) par Kukain, disciple
de Dosho. A cette époque, il était situé plus en amont, mais dû
aux dommages répétitifs causés par le courant et le feu, il fut
déplacé jusqu’à son emplacement actuel en 1606.
Nous
avons fini notre journée avec un petit parc mignon de petits singes
en semi liberté : on pouvait leur donner à manger mais ce qui
m’a le plus intéressé c’est la belle vue panoramique sur Kyoto
depuis les hauteurs de Arashiyama.
Pour
dîner nous avons profité d’un restaurant réputé de soba, des
nouilles au sarrasin : excellent. C'est le Sobanomi Yoshimura. Le thé était aussi au sarrasin.
Niveau
budget,
cette journée nous a coûté 3600 yen pour acheter des cartes de bus
pour 3 jours
1600
yen de
taxe locale pour l’hostel – la chambre avait été réservée
avec Hotels.com et déjà réglée.-
2160
yen pour
un repas du midi que j’ai oublié -c’était des grillades-
1000
yen pour
la balade à deux dans le jardin du temple
1100 yen pour le parc des petits singes
3740 yen pour les cartes postales-de remerciement pour le mariage
605
yen
pour une glace kawaiii
et
3245
yen pour
deux dans le restaurant de soba.
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Le lendemain, nous nous sommes levés tôt mais pas encore assez pour admirer les chars du Gion Matsuri Festival, ce pourquoi nous sommes arrivés à Kyoto plus tôt que prévu.
Des hommes défilaient en fait avec des temples portatifs qu'ils déplaçaient à la force de leurs bras, c'était impressionnant.
La foule était tellement dense qu'on avait du mal à voir les différents chars et nous n'avions pas les explications pour comprendre leur signification. J'avais au préalable juste compris que cette fête célébrait la bonne santé de la ville qui a su avec l'aide des dieux conjurer le mauvais sort de la peste et des inondations. Les origines de cet évènement remontent au IXe siècle. Le sanctuaire Yasaka-jinja avait alors décidé alors de faire défiler dans les rues des petits temples portatifs sacrés appelés mikoshi.
Le sanctuaire shinto le voici en image, il est aussi bien sympathique à visiter surtout s'il y a un marché à l'intérieur. Il situé au bout de la vaste avenue commerçante Shijo-dori, à l’est du quartier de Gion qui était chaudement recommandé. Construit au VIIe siècle, il est modifié au XVIIe pour atteindre sa forme actuelle. Yasaka-jinja est dédié à Susanô, dieu des océans dans la mythologie japonaise.
vue de la rue |
un des temples portatifs- mikoshi- |
En
rédigeant la suite du récit de voyage, je me suis rendue compte que
j’avais oublié de présenter ici la visite du sanctuaire
Fushimi Inari.
C’est un lieu magnifique que j’avais hâte de
voir. Comme à Petra, j’étais loin d’imaginer la grandeur du
site, figée derrière ces images lissées d’internet : ce
n’étaient pas quelques portiques (torii) mais plus de 30 000 sur près de 4km que l’on a pu parcourir. Les touristes sont tous
les mêmes, pendant le premier kilomètre ils étaient nombreux à
vouloir se prendre en photos sous ces torii.
C’était
pénible de piétiner par cette chaleur. Passée cette balade en
terrain plat, ils sont tombés comme des mouches, épuisés par la
marche : parce que ce sont 4 km mais en dénivelé. Au sommet,
les portiques sont plus espacés mais les petites statuettes de
renards de plus en plus nombreuses à contempler. Nous étions
épuisés car nous avions traversé ainsi tout Kyoto de bas en haut
pour y aller mais ce site valait le détour.
La
déesse Kitsuné est représentée sous les traits d’un
renard portant des épis de blés dans sa gueule. Symbolisant la
fertilité, les portiques étaient élevés à l’origine par les
agriculteurs pour honorer la déesse, depuis ce sont des hommes
d’affaires qui font graver leurs
noms sur les torii.
Le
site est gratuit et accessible en train.
Pour
dîner, nous avons invité notre hôte Rio dans un de ses restaurants
de sushi préférés qu’elle nous suggéré. Elle était ravie et
nous expliquait tant bien que mal tous les poissons que nous
dégustions. Les restaurants de sushi sont les plus chers avec ceux
de viande rouge. Pour trois nous avons dépensé 5240
yen. Je
n’ai plus l’adresse mais j’ai gardé une
jolie tasse de thé en photo souvenir.
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