Un été en Provence
J'ai décidé de vous emmener avec moi à travers mes visites effectuées en Provence, en particulier dans le Lubéron. Etant donné la tonne de choses que j'aimerais vous partager de ce carnet de voyage, je pense étaler les articles sur plusieurs jours de façon à ne pas publier un contenu indigeste ou survolé.
Jour
1 : Gordes et le village des Bories
J'ai commencé très fort avec le 1er village préféré des Français choisi en 2016. Je suis allée au coeur du Lubéron avec ses villages perchés mais aussi ses habitats très traditionnels.
Dès
le XIe siècle, le village de Gordes s'est développé autour d'un
château fort à plus de 370 m de hauteur. Au XIV e siècle, le
village se dote de remparts. La région subie les pillages des
troupes de Raymond de Turenne.
Le
château est modifié et agrandi à l'initiative de la famille
Simiane d'Agoult en 1525.
Au
XIXe siècle, les ateliers de cordonniers, tanneries, sériculture,
fabrication d'huile d'olive et cardage de la laine fleurissent.
La
fontaine de la place a été le seul point d'eau jusqu'en 1954.
L'Eglise
Saint Firmin du XVIIIe siècle s'élève sur l'emplacement d'une
petite église romane aujourd'hui disparue. L'intérieur est riche en
couleur et on y trouve une chapelle dédiée à St Crépin et
Crépinien patrons des cordonniers qui étaient regroupés dans une
importante corporation : jusqu'à 400 villageois au XIXe siècle.
La
ville connaît un tremblement de terre en 1909 une fissure dans le
chœur en témoigne.
L’hostellerie St Jacques date du XIVe siècle. Elle accueillait les pèlerins qui
se rendaient à St Jacques de Compostelle même si ce n'est pas sur
la route principale.
Depuis
les Terrasses, nous pouvons admirer la vue sur les versants du Mont
Vaucluse.
La
village des Bories
La
construction de ces « cabanes gauloises » en pierre sèche
– c'est à dire sans mortier- remonte au XVIIe siècle. Borie vient
du latin boaria qui veut dire étable à bœuf.
Le
village a été restauré entre 1969 et 1976. On trouve de nombreux
clapas sur la route de Gordes d'ailleurs (amas de pierre en bordure
de champ), des restanques (terrasses), murs de soutènement, des
centaines de kilomètres de murs en bordure des chemins, des
aiguiers, des apiés ou murs à abeilles.
Ces habitations étaient
destinées à une vie pastorale, des habitations temporaires pour des
paysans qui cultivaient la vigne, les oliviers, pratiquaient
l'élevage ou la sériculture.
J'espère que ce premier jour raconté vous a plu. J'ai adoré ces visites et ceci malgré la chaleur. L'étroitesse de la route unique pour rejoindre le village des Bories est assez épique mais cela vaut le détour.
Comptez une bonne après-midi pour ces deux sorties.
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